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Forum pour la lutte contre l'impunité et l'injustice en Mauritanie.
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27 novembre 2014

28 novembre: UNE JOURNEE DE DEUIL POUR LES WAALFUUGI par Ibrahima Abou SALL.(2eme partie)

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.......Il serait naïf de croire que les H’râtîn-Abîd peuvent jouer de nos jours un rôle de tampon entre les Bamana, les Sooninko, les Fulɓe et les Wolof d’une part parce que leurs ancêtres sont issus principalement de ces peuples noirs, et les Bîdhân d’autre part parce qu’ils partagent la même culture que ces derniers. Ils ne pourraient jouer ce rôle que s’ils ont une conscience positive et dynamique de cette double appartenance. Or les H’râtîn-Abîd intègrent difficilement leur identité raciale et leurs origines dans la construction de leurs personnalités sociales. Ces deux identités sont refoulées dans leur inconscient collectif qui n’a absorbé que le présent social et culturel[1], et le rêve d’une reconnaissance de son humanité par son maître, au lieu de la lui imposer. Le passage ci-après du document publié par des intellectuels H’râtîn et cité plus haut illustre bien cet état d’esprit : « Les Haratines du même coup, rassuraient les uns (ils sont arabes et ne feront rien contre les intérêts légitimes des arabes) et les autres (parce qu’ils leur sont solidaires dans leurs justes revendications[2]. Bien que certains aient tenté naïvement dans les années 70 de se rapprocher du mouvement revendicatif identitaire des Africains-Américains, il n’est pas possible de les identifier aux descendants d’esclaves qui vivent en Amériques et qui, eux, ont toujours revendiqué fortement leurs origines africaines. Car le fait de revendiquer des origines et d’assumer des cultures de la diaspora donne aux Afro-Américains, aux Afro-Brésiliens, aux Afro-Caribéens, et autres des potentialités humaines pour construire un meilleur équilibre psychologique de leurs personnalités.

Il faut que nous réfléchissions sérieusement sur la sociologie des relations entre la communauté H’râtîn-Abîd d’une part et les Fulɓe, les Wolof, les Bamana et les Sooninko d’autre part, mais en attendant on peut affirmer que les premiers ne peuvent pas jouer le rôle de passerelle entre les deux composantes ethnico-raciales, car il n’existe pas de relations globales de confiance avec lesquelles cette passerelle pourrait être construite. Comme on dit en Pulaar ou Fulfulde : nuletee ko koolaado

Le second groupe est composé de collaborateurs WaalFuuGi.

Ce sont d’abord et toujours des cadres politico-administratifs et des intellectuels. La vindicte populaire leur a attribué le nom Zulu en rapprochement avec le hideux parti Inkata du collaborateur Gatsha Butulezi sous le régime de l’Apartheid. Tous ne sont pas issus des familles qui avaient collaboré avec le régime civil de Mokhtar Ould Daddah. Car on observe, depuis l’avènement des militaires, l’arrivée importante d’une génération de cadres issus de milieux sociaux qui avaient été écartés des espaces politiques traditionnels du Fuuta Tooro, du Waalo-Barak et au Gidimaxa. Ils doivent leur position socio-administrative actuelle à leur compétence technique et intellectuelle. La scolarisation, datant de l’époque coloniale, avait commencé à remettre en cause, certes de manière timide, les systèmes des privilèges fondés sur le droit de naissance. Car il faut bien le rappeler, les nations Wolof, Fulɓe, Bamana et Sooninke ont, au même titre que les Arabo-berbère, des sociétés à statuts.[3]

Le Système Bîdhân, très conscient de ces compétitions dans le jeu de positionnement des cadres WaalFuuGi au sein de son Etat ethnicisé conditionne la promotion politique ou administrative de ces derniers au ralliement à la thèse sur l’hégémonie politique et les privilèges de la nationalité arabo-berbère. C’est l’une des raisons de cette prostitution politique que nous observons depuis septembre 1986, date des arrestations des membres des F.l.a.M. (Forces de libération des Africains de Mauritanie)[4] jusqu’aux déportations[5] et massacres[6] de milliers de WaalFuuGi entre avril 1989 et janvier 1991.

Si le nombre et la base sociologique des candidats à la collaboration ont augmenté au fil des années, c’est parce qu’il n’y a jamais eu de la part des WaalFuuGi de pratiques dissuasives appropriées contre ses brebis galeuses. Depuis 1986, nous avons remarqué que cette collaboration touchait aussi toutes les catégories sociales.

Comment expliquer la confiscation d’une partie des terrains de culture familiaux dans le waalo par un homme d’affaires Bîdhân avec une autorisation préfectorale, si ce n’est par une information donnée par un collaborateur qui a appris à l’administration du Système Bîdhân que cette partie était mise en valeur par la branche familiale habitant sur la rive gauche ?  Comment expliquer les déportations depuis nos villages de la rive droite d’épouses et de leurs enfants séparés de leurs maris (dans tous les cas qui sont leurs cousins proches ou lointains, à cause de la pratique de l’endogamie), si ce n’est par une information donnée par un indicateur qui a appris à l’administration du Système Bîdhân que les parents de ces épouses vivaient dans nos villages situés sur la rive gauche ? Enfin, comment expliquer la convocation en novembre 1987, après la prétendue tentative de coup d’Etat militaire, de l’animateur des émissions en Pulaar ou Fulfulde, Al Hajji Sammba Sih, par le tortionnaire directeur de la Sûreté d’Etat Deddahi Ould Abdallahi pour lui interdire de diffuser du Gummbala et du Fantaŋ ? Un collaborateur lui aurait expliqué la symbolique de cette musique chez les Fulɓe du Fuuta Tooro.

Nous sommes tous d’accord pour reconnaître que ce Système Bîdhân n’aurait jamais pu arriver à s’imposer sans une collaboration effective de certains parmi les Noirs qui piétinent impunément depuis 1960 les droits et les intérêts des nationalités wolof, des Fulɓe, Bamana et sooninke et qui cautionnent les massacres et les déportations de leurs membres. Je comprends mal qu’on veuille juger les organisateurs de cet Etat chauvin et raciste sans y associer leurs collaborateurs Fulɓe, Sooninko, Wolof.   

Si le procès du Nuremberg et ceux du Tribunal international du Rwanda (T.P.I.R.) ont une valeur pédagogique pour les peuples concernés et aussi pour l’Humanité, j’ai l’habitude de dire de la Commission de réconciliation attribuée au Pasteur Desmond TUTU qu ‘elle n’est pas une pédagogie positive dissuasive et constructive. Tout le monde sait maintenant qu’en Afrique du Sud l’impunité déguisée en «pardon » a été imposée par le Parti national et l’armée de l’Apartheid comme conditions pour la remise du pouvoir et l’organisation d’élections sur la base de « one man one vote » qui permit à l’A.N.C. de prendre la direction politique du pays. Les rapports de forces étaient pourtant très défavorables aux populations africaines. Les Etats-Unis, la Grande Bretagne et le Grand capital financier ne voulaient pas d’une guerre civile aux conséquences incalculables pour leurs intérêts économiques en Afrique australe. La minorité blanche extrémiste savait bien que les rapports de forces allaient changer inévitablement un jour. Il faut donner du temps au temps comme disait l’autre. C’est en ce moment que cette réconciliation imposée sera remise en cause par la génération du Stones power. Rappelons que la majorité de celle-ci est âgée à peine de 35 ans. On ne pourra pas épargner à l’Afrique du Sud une guerre civile et raciale si les coupables ne sont pas punis un jour par la justice de ce pays. Des séances publiques de mea culpa ne peuvent garantir à des peuples qui ont été opprimés contre le retour des régimes fous et brutaux, dès lors qu’il n’y a pas eu des mesures dissuasives. Il faut exorciser le mal pour que les victimes sentent que justice a été faite. Seul un contrat moral fondé sur une punition exemplaire du coupable pourra créer des bases objectives d’une paix politique et militaire durable (ou à l’idéal définitive) entre les deux communautés «raciales ».

Ceux qui préconisent une application en Mauritanie de la politique de réconciliation par l’impunité se trompent lourdement.

La journée du 28 novembre n’est plus pour les populations de Ɓoggee comme pour toutes les autres populations de la vallée du Sénégal, qu’elles soient du Fuuta Tooro, du Waalo Barak et du Gidimaxa une journée de joie, de fête. La notion de fête, de partage n’a plus la même signification entre celles-ci d’une part, la population arabo-berbère d’autre part qui avaient partagé pourtant cette joie en 1960. Elles n’ont pas le même idéal de société.

Le 28 novembre 1990, les génocidaires du Système Bîdhân, dans le contexte de sa crise d épuration ethnique au stade de son paroxysme, décidèrent que cette journée serait fêtée comme celle de l’id al Adhâ. A Waalataa[7] (décembre 1987-novembre 1988) nos tortionnaires nous appelaient aussi des hayawân, car de leurs points de vue, nous n’étions pas des êtres humains, mais des Nègres-juifs dont il fallait débarrasser la Mauritanie comme l’Allemagne nazie s’était débarrassée d’une partie de la population juive d’Europe..

Dans son numéro 129 du mois d’avril 1969, le mensuel Watan al Arabi développait des théories sur la pureté raciale de l’«espace mauritanien» dans lequel doit vivre l’«homo mauritanicus » identifié à l’Arabe. Des photos de Bîdhân (hommes «blancs ») et de Bîdhân (femmes «blanches ») sont produites dans ce numéro avec des légendes précisant que ces hommes et ces femmes «blancs» représentaient l’ «authentique » population de la Mauritanie à vocation «arabo-musulmane ». Toujours dans le même numéro, sont publiées des photos des pirogues remplies de Noirs  traversant le fleuve Sénégal. ». On parle de «al ihtilal al zounji » («invasion noire ». On lance alors un appel pour que ce morceau de la «patrie arabe » (Watan al Arabi), la Mauritanie, leur Lebensraum, sauvegarde sa «pureté arabe » menacée par ces Untermenschen (sous-hommes) qui l’envahissent « racialement » et culturellement. La Mauritanie est alors assimilée à la Palestine, d’où l’appellation de «Seconde Palestine » qu’on lui donne. Les Bîdhân sont désignés par cette idéologie sous le vocable de «Palestiniens de l’Afrique » et les Noirs non arabes vivant dans le pays de «Juifs» qu’il faut refouler sur la rive sénégalaise.

C’est vingt ans plus tard que les Bassistes et les Nassériens auront l’occasion d’appliquer pour la première fois leur politique d’épuration ethnique. En l’espace de vingt mois (avril 1989-décembre 1990) deux pratiques furent appliquées : les déportations massives de 1989, les exécutions extrajudiciaires de civils dans la vallée du Sénégal et de militaires dans tous les camps militaires du pays (novembre-décembre 1990). Une troisième pratique, certes peu appliquée, mais qui le fut quand même : la castration : « Comme cela, vous ne ferez plus d’enfants. Vous êtes trop nombreux, sales chiens, sales juifs ». Paroles des bourreaux.

Avec l’établissement des relations diplomatiques entre l’Etat d’Israël et l’Etat du Système Bîdhân, je me demande où seront rangés provisoirement ces sentiments. Je me demande ce que pense désormais le Commissaire tortionnaire Abdallahi Ould Deddahi des Juifs. Quand il sera devant un de ses homologues israéliens, il oubliera certainement qu’il déteste les juifs.

Puisque aux yeux des idéologues et des praticiens de thèses racistes du Système Bîdhân les Noirs sont des moutons, le Colonel H’râtîn Sid’Ahmed Ould Boïlil n’a pas hésité à initier et à organiser les exécutions de 30 militaires WaalFuuGi le 28 novembre 1990. Sans état d’âme. Les Noirs ne sont pas des êtres humains. Ce qui veut donc que lui aussi qui est un Noir n’est pas un être humain ?

Les événements tragiques qui se sont déroulés entre 1986 et 1990 en Mauritanie ont révélé toute la complexité des relations entre Noirs et Bîdhân, et qui ne relèvent pas seulement d’un conflit culturel. Leurs relations sont profondément marquées par une question existentielle découlant d’une crise identitaire grave que vivent les Bîdhân.

Le Bîdhân ressemble à ce métis biologique et culturel en mal dans son être parce qu’une partie de lui-même lui répugne : sa partie « noire ». 

A toutes les questions que suscitera la lecture de ce texte, je répondrai par cette interrogation bien légitime du lieutenant Alassane Harouna Boye qui, dans la conclusion de son livre témoignage a écrit : « Près de quarante ans après l’indépendance, le bilan de la gestion du pays, les différents conflits intercommunautaires (1966, 1989, 1990 et 1991) qui l’ont dangereusement secoué, rendent opportune et légitime la question suivante : l’Etat unitaire en Mauritanie, constitue-t-il un cadre viable de coexistence entre les communautés arabo-berbère et négro-africaine ?»[8]

Si on est incapable de trouver une solution pour une cohabitation viable et digne entre ses différentes composantes, alors il faut éclater la Mauritanie. Elle n’est pas indispensable. Ce sont les aspirations des nationalités à vivre dans la paix et le progrès qui sont indispensables. Chacun peut décider d’aller de son côté sans nous détruire. Les Tchèques et les Slovaques ont donné l’exemple. Nos parents ont vécu sans la Mauritanie qui n’est qu’une construction d’une puissance impérialiste, la France, qui l’avait créée dans le but de gérer ses territoires coloniaux qu’elle avait occupés en toute illégitimité. Durant des siècles les différents peuples qui la composent aujourd’hui (par la volonté du colonisateur) sont restés voisins sans jamais avoir vu la nécessité de construire quelque chose en commun. Ce qui était d’ailleurs impossible vu la nature des relations. Le Waalo Barak, le Fuuta Tooro, le Gidimaxa, les Confédérations tribales et les Emirats avaient chacun son individualité propre.

 

Ibrahima  Abou SALL

Décembre 1999



[1] Le slogan lancé par des leaders d’El Hor est bien révélateur de cet état d’esprit : « Nous sommes des arabes noirs », comme si le concept « arabe » avait un lien organique avec la couleur de la peau.

 

[2] « Les Haratines... (Contribution à une compréhension juste de leur problématique ». 27 pages. Chap. VII. El Hor dans l’UFD. p. 19. Paragraphe 8

 

[3] Saint-Père, J-H. (Administrateur des Colonies) : « Les Sarakollé du Guidimakha », Paris, Larose. Gouvernement général de l’AOF, Publications du Comité d’Etudes Historiques et Scientifiques, 1925, 188pages.

-Wane, Yaya : « Les Toucouleurs du Fouta Toro. Stratification et structure familiale » ; Initiations et Etudes Africaines, n°XXV, Dakar, IFAN, 1969.

-Diop, Abdoulaye Bara : « La société wolof. Traditions et changement. Les systèmes d’inégalités et de domination », Paris, Karthala, 1981. 335 pages.

 

[4] A l’occasion de ces arrestations, et sur une initiative d’Abdel Majib Kamil, le beau-frère du Colonel Maouya Ould Sîd’Ahmed Ould Taya, une campagne en faveur d’une pétition pour approuver cette répression contre les membres des F.l.A.M. a été menée par Sada Mamadou Wane et Abdul Fatta Bah dit Haaba. Les cadres WaalFuuGi qui avaient refusé de signer cette pétition furent démis de leurs fonctions administratives.

 

[5] Abou Demba Soh, nommé après ministre des Affaires étrangères, Mamadou Lamine NDongo, ancien directeur du Plan, Saydou Boubou Kamara, ancien directeur de la Fonction publique et du Travail, Alassane NGaïdé, imposé par la suite Maire de Jowol (région du Gorgol au Fuuta Tooro) avaient fait des déclarations à la radiotélévision d’Etat pour cautionner ces déportations. Des enregistrements sonores sont encore détenus à l’étranger.

 

[6] Le Dr Youssouf  Diagana, actuel ambassadeur à Londres, à l’époque en poste à Bonn avait reçu dans son bureau une délégation d’une ONG internationale en faveur des droits humains. Devant les protestations de celle-ci face aux arrestations et aux massacres des militaires WaaloFuuGi, cet ambassadeur nia les faits. Quant aux exécutions capitales des trois officiers Bah Seydi Bah, Saydou Sih et Amadou Sarr, et l’emprisonnement des autres militaires, Youssouf Diagana déclara que la décision du gouvernement mauritanien était bien légitime dans la mesure où ces militaires avaient menacé l’unité nationale de la Mauritanie ! C’est cette même délégation qui informa de cet incident à la section F.l.A.M. Europe de l’Ouest à Paris. Les membres de cette délégation sont prêts à témoigner.

 

Toujours à l’actif de ceux que la population qualifie de « souteneurs », on peut citer les noms de ceux qui avaient publié la lettre de soutien au Colonel Maouya Ould Sîd’Ahmed Ould Taya (16 mars 1991) contre une campagne internationale d’information menée par des ONG sur les massacres des militaires WaalFuuGi : Boubou Farba Dieng, Aliou Ibra Bah, Sidney Sokhona, Mme Diyé Bah, Yaaya Kane, Almamy Drame, Saydou Boubou Kamara, Oumar Soumaré, Mamadou Ly, Harouna Kamara, Mamadou Bacca Diallo et autres. Heureusement qu’il existe dans ce pays des intellectuels femmes et hommes qui gardent encore leur dignité (lettre ouverte des 50 cadres et intellectuels mauritaniens en date du 10/04/1991 adressée à Maouya Ould Sîd’Ahmed Ould Taya).

 

Evidemment, on ne peut oublier Mody Mohamed Kamara qui, dans son fameux texte intitulé « Remarques sur la situation politique au Guidimaka et perspectives d’avenir»  et produit en septembre 1992, appela les Sooninko en général, ceux du Gidimaxa en particulier à se désolidariser de la lutte que les WaalFuuGi mènent contre le Système Bîdhân. Un instrument zélé de la politique du divide ut regnes

 

En juillet 1999, à l’occasion de la mise en examen à Montpellier (France) du Capitaine tortionnaire Ely Ould Dah, on retrouvera toujours les mêmes pour créer et animer un comité de soutien en faveur de la libération de cet apprenti nazi.

[7] Lire l’important témoignage de l’ancien lieutenant de l’armée mauritanienne, condamné et emprisonné à Waalata avec ses camarades, Boye Alassane Harouna : « J’étais à Oualata. Le racisme d’Etat en Mauritanie », Paris, l’Harmattan, 1999. 166 pages.

[8] Boye Alassane Harouna : op. Cit. Page 155.

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