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Forum pour la lutte contre l'impunité et l'injustice en Mauritanie.
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7 mars 2014

Hommage aux victimes des événements de 1989-91

Le Collectif des veuves et le Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits de l'Homme. Debout : Kadiata Malick Diallo
Le Collectif des veuves et le Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits de l'Homme. Debout : Kadiata Malick Diallo

 

Chers compatriotes, Chers frères et sœurs, Chers amis,

Il ya vingt et un ans exactement, par une nuit comme celle-ci, s’est déroulé l’événement le plus tragique et le plus sombre que la Mauritanie aura jamais vécu.

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, dans la garnison d’Inal, 28 militaires, officiers, sous-officiers, marins et soldats de l’armée mauritanienne, furent froidement assassinés, par la méthode ignoble de la pendaison, par d’autres officiers et hommes de troupes.

Les 28 victimes de cette nuit de l’horreur et de la honte avaient pour noms :

1 -Adjudant-chef Abdoulaye DJIGO 

2 -1ère classe Samba Baba NDIAYE 

3 -1ère classe Samba Oumar NDIAYE 

4 -1ère classe Ibrahima DIALLO 

5 -1ère classe Mamadou Hamadi SY 

6 -Sergent Mbodj Abdel Kader SY 

7 -2ème classe Samba Demba Coulibaly 

8 -2ème classe Demba DIALLO 

9 -1ère classe Amadou Saïdou THIAM 

10 -1ère classe Mamadou Oumar SY 

11 -1ère classe Abdarahmane DIALLO 

12 -1ère classe Mamadou Ousmane LY 

13 -Caporal Mamadou Demba SY 

14 -Soldat Alassane Yéro SARR 

15 -Caporal Amadou Mamadou BAH 

16 -Sergent-chef Lam Toro CAMARA 

17 -Sergent chef Souleymane Moussa BAH 

18 -2ème classe Oumar Kalidou BAH 

19 -Sergent Amadou Mamadou THIAM 

20 -Sergent Samba SALL 

21 -2ème classe Abdoulaye Boye DIALLO 

22 -1ère classe Cheikh Tidiane DIA 

23 -2ème classe Samba Bocar SOUMARE 

24 -1ère classe Moussa NGAÏDE 

25 -1ère classe Siradio LÔ 

26 -1ère classe Demba Oumar SY 

27 -Sergent Adama Yero LY 

28 -Caporal Djibril Samba BAH 

Ils n’avaient commis aucun crime, pas même la moindre infraction. Aucun tribunal, militaire ou civil, ne les avait jugé et condamné. Leurs assassins n’étaient ni une bande de terroristes sanguinaires, ni une foule hystérique et aveugle.

Leur seul crime était la couleur de leur peau. Ils étaient Noirs dans une armée et un Etat, tout entier acquis au mythe de l’arabité exclusive de la Mauritanie, et engagés depuis deux ans dans une entreprise de « dénégrification » du pays.

Leurs assassins étaient des officiers et des hommes de troupes qu’ils appelaient encore, peu de jours auparavant, leurs frères d’armes, exécutant plan ourdi au plus haut niveau de l’armée et de l’Etat.

Le dessein de ces bourreaux était, semble-t-il, de célébrer le trentième anniversaire de l’indépendance, par l’immolation de 28 victimes innocentes sur l’autel d’un nationalisme perverti et d’une mystique raciste. De fait, ils n’auront pas seulement torturé et assassiné des compatriotes et des collègues ; ils auront souillé à jamais le symbole même de l’indépendance de la nation.

Cet acte innommable était l’ultime abomination d’une sanglante et interminable liste de massacres et de crimes odieux.

Entre le mois d’octobre 1990 et le mois de février 1991, toutes les garnisons militaires du pays ont été transformées en camps de concentration dans lesquels, selon des estimations partielles, plus de 500 militaires noirs ont été tués dans d’atroces conditions : torturés, électrocutés, enterrés vivants, traînés sur la pierraille par des véhicules, battus à mort. Les camps militaires de Jreïda, d’Azlat, de N’Beïka et d’Inal auront été les principaux centres de supplice. Plus de la moitié des victimes ont trouvé la mort au camp d’Inal.

Ces événements s’inscrivaient dans une vaste tragédie, à l’échelle de tout un pays. Les premiers actes de cette tragédie furent les pogroms anti sénégalais d’avril 89, qui se muèrent en quelque jours en une politique systématique d’épuration ethnique visant les populations négro-africaines, et qui révélait au grand jour les motivations profondes du « conflit sénégalo-mauritanien ».

Le gouvernement de Ould Taya, l’armée et les forces de sécurité furent les concepteurs et les exécutants d’un plan qui faisait de la Mauritanie à la fois un territoire d’exclusion et un camp de concentration.

Dans les villes, des milliers de fonctionnaires, d’ouvriers et d’employés furent arrêtés sur leur lieu travail où à leur domicile, dépouillés de leurs biens et de leurs pièces d’état civil. Dans les campagnes, des dizaines de milliers de paysans (des éleveurs peuls, en particulier) furent dépossédés de leur bétail et arrachés de leur village ou de leur terre. Tous furent expulsés de force de leur patrie et déportés au Sénégal et au Mali.

Pour les populations négro-africains qui ne subirent pas les affres de la déportation, la Mauritanie devint un immense camp de concentration, un champ clos de l’arbitraire où le prétexte du conflit avec le Sénégal laissait libre cours au déchaînement du délire et des actes racistes d’une administration et de forces armées et de sécurité entièrement acquises à l’objectif de dénégrification : humiliations, arrestations, tortures, exécutions sommaires.

Les souvenirs des survivants, ainsi que fosses communes et les charniers découverts à Sori Malee, à Wocci et dans d’autres localités témoignent de l’atrocité des années 1989-1991.

Il faudra attendre plus de quinze ans, et la chute du régime de Ould Taya, pour que se lève un léger vent d’espoir. Le 29 juillet 2007, dans une intervention radiotélévisée, le président Sidi Ould Cheikh Abdallah, élu à l’issue de la phase de transition, reconnaît la responsabilité de l’Etat dans le passif humanitaire et dans les déportations, et s’engage à œuvrer pour que justice soient rendue aux victimes et à leurs ayant droits.

Les journées de concertation organisées au mois de novembre de la même année n’aboutissent pas à des conclusions faisant la lumière sur les exactions et crimes commis et sur la sanction des responsables, mais permettent des avancées sur le retour des déportés. Le retour partiel de ces derniers, en dépit de nombreuses insuffisances et difficultés, a été amorcé début 2008.

La suite est peu encourageante et prête plutôt au pessimisme.

- Les conditions de réinstallation des déportés restent aléatoires ;

- Un nombre significatif de déportés au Sénégal n’est pas encore revenu

- Le sort des déportés résidant au Mali continue à être ignoré du gouvernement.

Mais surtout, le pouvoir du général Ould Abdel Aziz, issu du coup d’Etat d’août 2008, en dépit de ses déclarations de bonnes intentions, s’active à réduire la solution du passif humanitaire à un simple versement d’allocations aux veuves et aux orphelins des militaires assassinés.

La convention signée entre le pouvoir et une organisation de rescapés (COVIRE), précise que les familles d’officiers recevront une indemnisation égale à 2 000. 000 UM, que les ayant droits des sous officiers et soldats percevront une somme de 1 800. 000 UM, et que des terrains à usage d’habitation seront octroyés à certains.

Il est tout à fait légitime que les veuves et les orphelins des militaires exécutés reçoivent des indemnisations. Ce qui est honteux et indigne c’est que ces indemnisations soient assorties de conditions qui les assimilent à un chantage,  au de la renonciation à toute forme d’exigence de justice.  

L’article 2 de la convention entre le pouvoir et COVIRE, stipule, sans honte :  « Cette allocation constitue une réparation définitive du préjudice subi par les ayants droits, qui déclarent solennellement l’accepter et renoncer ainsi à toute réclamation, toute plainte, quelle que soit leur nature et à toute action individuelle ou collective qu’ils ont pu intenter, soit directement ou par l’intermédiaire de mandataires devant toutes les instances nationales et internationales.

La contrepartie des indemnisations octroyées par le gouvernement de Ould Abdel Aziz, c’est l’amnésie volontaire, l’effacement de nos mémoires du martyre subi par ceux qui nous étaient chers, dont la vie a été anéantie du fait de la politique raciste de l’Etat mauritanien et des ses exécutants zélés.

Cela ne peut se faire. Le règlement du passif humanitaire exige que se soient réalisés dans les faits les principes de vérité et de justice et le devoir de mémoire qui, en jetant la lumière sur les pages sombres de notre histoire, contribueront à éclairer l’avenir de la Mauritanie. 

C’est à cette seule condition qu’un jour, des charniers d’Inal, d’Azlat, de J’Reïda et des tombes anonymes des milliers d’innocentes  victimes de la haine raciste se lèveront des matins de justice et de fraternité.

 

Je vous remercie.

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Commentaires
M
Je vous contact sur ce forum parce que j'ai lu beaucoup de témoignages concernant les victimes d’arnaque, je suis en ce moment en relation avec une personne au nom de Jonathan Perrin originaire du canada .Bien sur, tout ce que j'ai lu me prête à croire qu'il pourrait s'agir d'une arnaque. Je ne suis pas tout à fait tombé sur la tête, mais me connaissant très méfiante de nature, il m’a dit qu’il se rendait en Afrique pour le travail car il travaillait dans l’immobilier, on a toujours garder contact au point où je suis tombé amoureuse de ce dernier et lui aussi, après deux semaines passées dans ce pays en Afrique il ma demandé de lui donner la somme de 5000€ en premier car sa voiture de location était une voiture volée et on l’avait appréhendé avec de l'or il avait besoin de cette somme que je lui est versé, la semaine d’après il venait de se faire agresser il lui fallait encore de l’argent et encore jusqu’à ce que je sois totalement ruinée et je me suis rendu compte que c’était de l’arnaque puisse qu’il n’arrivait jamais en France car à chaque fois il repoussait son voyage. J’étais abattue, déboussolée, je n’avais plus goût à la vie car tous mes proches m’en voulaient et je vous assure que j'ai envoyé par coupon PCS et mandat western union près de 50.000€ à ce fameux Canadien. Alors j'ai du expliquer ma situation à mon oncle gendarme qui m’a aider à mettre la main sur ces individus mal intentionnés et j’ai eu confiance en moi même puis j’ai été remboursé de toutes mes pertes avec un dédommagement parce qu’il a usé de son pouvoir en étant en collaboration avec d’autres pays. Alors si vous avez été arnaqué sur la toile d'une : grosse somme d'argent, d'achats non conformes à la photo, de virement bancaire, de chantage sur le net, de faux maraboutage et faux compte, paypal, de fausses histoire d'amour pour soutirer de l'argent, de vente de voiture, de gay et lesbienne et de faux tirage a la loterie etc....,n'exciter pas à le contacter sur son adresse mail<br /> <br /> Email : int.cellulegouv@gmail.com
S
J’ai été victime d’une arnaque.<br /> <br /> Le coupable de cette infraction était un homme d’affaire qui devait se rendre urgemment en côte d’ivoire. Dès son arrivée, il m’a fait signe de vie et nous avons dialogué sur skype pendant quelques semaines…<br /> <br /> Suite a cela, il m’a dit qu’il a été victime d’une agression et me demandait de l’aide, c’est a partir de cet instant que mon calvaire a commencé, j’ai dépensé jusqu’à 29 870 euros. Compte tenu de la situation, j’ai porté plainte auprès de la Gendarmerie D’Alsace (France) et le lieutenant m’a signifié de contacter l’inspecteur OLEANOV spécialiste des arnaques sur internet. Alors, j’ai pris contact avec lui et grâce a ses enquêtes, l’arnaqueur a été déféré devant le parquet d’Abidjan et j’ai obtenu mon argent. Ainsi, je vous conseille de le contacter si vous êtes victime d’une arnaque...Émail: oleanov.madoche@yahoo.fr<br /> <br /> Bien à vous.
S
Il nous a été donné de constater la recrudescence de nombreuses attaques ciblant les particuliers mais aussi les entreprises et les administrations. Elles visent à obtenir des informations personnelles afin de les exploiter pour arnaquer, portant préjudices aux internautes. Internet est un espace de liberté où chacun peut communiquer et s'épanouir. Les droits de tous doivent y être respectés, pour que la « toile » reste un espace d'échanges et de respect. Pour remédier à ces pratiques malsaines, l’Organisme International de Répression Contre la Cybercriminalité (OIRCC) et la Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information (BEFTI) créés par les pouvoirs publics sont à la disposition des populations victimes de toutes les formes de criminalité sur internet. Une vaste campagne d’arrestation des escrocs est initiée par les services compétents au début du second semestre de cette année afin que les victimes soient remboursées pour une fin d’année apaisée. Alors nous exhortons toutes les victimes de différentes sortes d’arnaque qui ont des preuves probantes à nous contacter pour déposer plainte. Une seule adresse pour signaler que vous êtes victimes d’une arnaque.<br /> <br /> MAILS : brigade_signal_arnaque@outlook.fr / brigade_signal_arnaque@europe.com
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