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Forum pour la lutte contre l'impunité et l'injustice en Mauritanie.
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27 novembre 2014

28 NOVEMBRE : une journée de deuil pour les WAALFUUGI par Ibrahima Abou SALL.

1480773_10202440231277931_1904412531_n[1]

 

Depuis 1960, la journée du 28 novembre est fêtée en République Islamique de Mauritanie, en souvenir de l’indépendance octroyée à ce pays par l’ancienne puissance coloniale française.

Dans mes souvenirs d’enfance, je revois encore toute cette population de Ɓoggee et des environs en liesse à la place de La Résidence coloniale. En rangs serrés devant les drapeaux français et mauritanien (une combinaison du tunisien et du turc), les élèves de l’école primaire. En face d’eux, le chef de subdivision sortant, le colonisateur Tuubaako[2], et le nouvel héritier, un Hammee[3]. Les maîtres dirent aux élèves de chanter (bredouiller plutôt) encore pour la dernière fois La Marseillaise, cet hymne colonial de la Francedont la plupart ne comprenait jamais d’ailleurs les paroles. Puis ils enchaînèrent aussitôt, comme pour laver cette souillure qu’on venait de mettre encore dans leurs bouches, en Pulaar saupoudré de mots français fulanisés, et pour toujours le « wiiwe, independaas. Moritani heɓii hoore muuɗum.  En keɓii koye men [4].

En récompense, des élèves et d’autres enfants qui n’étaient pas dans les rangs furent désignés, au bénéfice des privilèges, pour grimper sur les mâts de cocagne et choisir des cadeaux.

Une foule joueuse marquée par l’insouciance des enfants et la non conscience des adultes, car personne n’avait conscience du destin tragique vers lequel les conduisaient cette indépendance et le nouveau système qui héritait du pouvoir colonial.

En effet, n’est-ce pas celui-là même à qui le colonisateur venait de remettre le pouvoir et le destin du pays, Mokhtar Ould Daddah, qui avait dit vingt cinq mois plus tôt, alors qu’il occupait déjà les fonctions de Vice-président du Conseil de la colonie de Mauritanie : « Si nous devions choisir entre une fédération maghrébine et une fédération d’AOF, nos préférences nous porteraient vers le Maghreb » (le quotidien français, Le Monde du 29-30 juin 1958). L’option et le ton de la couleur étaient donnés donc dès avant l’indépendance de la Mauritanie : Ce pays est arabe et le restera. Advienne que pourra...

Des propos qui contredisent à l’évidence ceux qu’il avait tenus quelques mois auparavant, à l’ouverture du Congrès d’Aleg, le 2 mars 1958 : «Si la Mauritanie veut jouer pleinement le rôle de trait d’union auquel la vouent sa position géographique, ses traditions, sa dualité ethnique, elle ne peut s’intégrer trop intimement à l’un de ces deux pôles qu’elle est chargée de mettre en contact (...) ». Un langage démagogique qu’il fallait tenir dans un congrès où le devenir de la Mauritanie était accroché à un fil. Il fallait donc rassurer la majorité modérée de la classe politique originaire du Sud harcelée elle-même par des radicaux opposés à toute association avec les Bîdhân et favorables au rattachement de la rive droite du Sénégal à la république du même nom[5].

La gestion politique de la Mauritanie entre 1960 et juillet 1978 (date de son renversement par les militaires) prouve que Mokhtar Ould Daddah fut un homme politique à double visage :

-un démagogue qui faisait front à la nécessaire construction d’une Mauritanie de partage et de respect des droits des peuples à vivre leurs identités, pourtant indispensables à une stabilité socio-politique du pays ;

-un national-chauvin qui a toujours su composer intelligemment avec les Bassistes et les Nasséristes pour atteindre leur idéal partagé : arabiser la Mauritanie.

Lors du Congrès du Parti du peuple mauritanien (P.p.m.), le parti unique de Mokhtar Ould Daddah, tenu en 1971 à Nouakchott, ce principal artisan de l’arabisation institutionnalisée et de l’ethinicisation de l’Etat mauritanien confirmait bien cet objectif : « L’Arabisation est un objectif à long terme (...). Après l’institution d’un bilinguisme qui n’est qu’une simple transition, la réhabilitation de la langue et de la culture arabes sera la renaissance de nos valeurs nationales ». Jusqu'à sa chute, il ne renonça jamais à la réalisation de ce programme de construction d’une Mauritanie arabe qui niait les droits d’expression identitaires des Wolof, des Sooninko, des Fulɓe et des Bamana. Une Mauritanie arabe où l’esclavage était pratiqué sans gêner nullement le démagogue qui se présentait à l’extérieur comme un humaniste[6].

Aujourd’hui une thèse réformiste veut nous imposer une autre vision de cette réalité historique en présentant cette personne comme un Ange politique par opposition à l’actuel président, le Colonel Maouya Ould Sidi Ahmed Taya qui incarne, lui, le Diable en personne. On est bien en droit de se poser la question de savoir la différence entre le théoricien, l’idéologue et le praticien des idées du théoricien dans la mesure où les deux visent le même objectif ? Pour les Communistes, les Homosexuels, les Juifs, les Handicapés mentaux et physiques qui furent persécutés puis exterminés entre 1933 et 1945 par le régime nazi y avait-il une différence entre les théoriciens Adolf Hitler et Joseph Goebbels et les praticiens Heinrich Himmler et son lieutenant Heydrich ?

Dans leurs soucis de détruire les mécanismes sociaux qui rattachent les contemporains au régime de Maouya Ould Sîd Ahmed Ould Taya à ceux du régime de Mokhtar Ould Daddah, les tenants de cette thèse réformiste cherchent à installer les premiers dans ce que Hobsbawm appelle fort justement « (...) une sorte de présent permanent, sans lien organique avec le passé public des temps dans lesquels ils vivent »[7]. Maouya Ould Sîd Ahmed Ould Taya est un pur produit de la politique d’exclusion et d’intolérance instaurée et pratiquée par Mokhtar Ould Daddah.

Ce dernier est à la fois un théoricien du panarabisme romantique qui caractérise tant la périphérie[8] et un praticien qui, pendant ses dix huit années de règne a oeuvré pour faire de la Mauritanie le pays de la renaissance arabe par excellence, et pour transformer l’homo mauritanicus (j’avoue mon ignorance sur la signification anthropologique de ce concept tellement employé durant les années soixante dix) en homo arabicus.

Au Fuuta Tooro, on qualifiait l’ancien régime de Mokhtar Ould Daddah de laamu fuunti[9], de doomburu ŋata wutta[10]Malgré les tensions raciales de 1965-1966, et les débats sur la transcription des langues africaines (sooninke, wolof, bamana, Pulaar ou Fulfulde) durant les années soixante dix, celui-ci avait réussi à avancer dans son programme d’arabisation et d’ethnicisation de l’Etat mauritanien. Pour y arriver, il s’est servi indiscutablement de la collaboration de cadres Fulɓe et Sooninko principalement qui étaient issus presque exclusivement des aristocraties Tooroɓɓe du Fuuta Tooro et Hooro du Gidimaxa.Celles-là même qui avaient collaboré avec la France coloniale pendant sa conquête militaire de nos pays, puis avec son administration jusqu'à l’indépendance[11].

Il ne faut pas que nous oublions que nous aussi, les WaalFuuGi, nous avons nos Maurice Papon. Après avoir collaboré avec le régime de Mokhtar Ould Daddah ces petits Papon vivent calmement et impunément leurs retraites politiques et administratives respectives.

Le régime des militaires, particulièrement celui de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, est qualifié, quant à lui, à cause de son passif humanitaire, par les Fuuta Tooraŋkooɓe de laamu puuyngu[12]. Pour accélérer le processus d’arabisation et d’ethnicisation il a utilisé des moyens expéditifs jusque là inconnus dans la culture politique mauritanienne : une épuration ethnique par des déportations massives puis par des massacres. Pour réaliser son programme Ould Taya a fait appel aux mêmes types d’instruments.

* Les instruments de destruction. Les H’râtîn-Abîd qui jouèrent un rôle essentiel dans les massacres (1987, 1989, 1990, 1991) et les tortures (toute la période comprise entre 1986 et 1991). N’en déplaise aux auteurs du document non daté et intitulé «Les Haratines...Contribution à une compréhension juste de leur problématique ». Les comportements des H’râtîn-Abîd ont renforcé la perception globalement négative que les WaalFuuGi ont toujours eue à leur égard. Perception qui trouve ses causes dans le passé historique

Dans le cadre tribal, les Bîdhân ont utilisé toujours ces deux groupes sociaux comme bras armés à l’occasion des pillages contre les populations de la vallée du Sénégal, avec rapts de femmes et d’enfants pour alimenter le commerce des esclaves et aussi pour fournir de la main d’œuvre servile à l’économie domestique[13]. Dans l’inconscient collectif de ces populations, le Hardaane-Abîd inspire un double sentiment mélangé de la crainte (à sa cause de « sa brutalité » et sa « bestialité ») et du mépris. L’histoire de Mohamed Ould Mseyk (1949-1950) et celle de Abeydi illustrent bien la nature complexe de ces relations La perception que les H’râtîn-Abîd et les Fuuta Tooraŋkooɓe ont chacun de ces deux personnes atteste de l’état d’incompréhension culturelle et psychologique dans laquelle se trouvent ces deux parties. Et pourtant il y a des liens de mariage à tous les niveaux des couches sociales, même si ce sont surtout les H’râtîn qui donnent leurs femmes. L’inverse fait exception[14].

Depuis les conflits raciaux de février 1966, l’intégration de cet instrument de répression dans le Système bîdhân a fini par installer les H’râtîn-Abîd au cœur de la crise ethnico-culturelle à l’état endémique. Mais les initiatives démagogiques (abolition de l’esclavage par l’ordonnance du 9 novembre 1981, «réforme foncière » en 1983, promotions politiques et administratives de certains dirigeants politiques et intellectuels, etc.) entreprises depuis 1979 servant à utiliser cette Communauté sociale comme bouclier humain n’ont modifié en rien l’état de servitude dans lequel ses membres sont psychologiquement enfermés depuis des siècles.



[1] Ce concept générique aurait été inventé à la fin des années soixante dix par Alioune Diaw pour désigner son groupe politique qui représentait symboliquement les trois pays de la vallée du fleuve Sénégal compris entre l’Atlantique et le Haut-Sénégal, et qui sont le Waalo-Barak (Waal), le Fuuta Tooro (Fuu)  et le Gidimaxa (Gi). Je le préfère aux concepts « Négro-Africains » ou « Négro-Mauritaniens », des concepts raciaux qui n’ont aucune référence nationale ou culturelle. Ils signifient simplement « Noirs d’Afrique » ou « Noirs de Mauritanie ». Les H’râtîn aussi sont des « Négro-Africains » comme tous les Noirs d’Afrique et « Négro-Mauritaniens » comme les Fulɓe, les Wolof, les Sooninko et les Bamana de ce pays. Il ne faut pas que nous tombions dans le piège idéologique des Bîdhân qui ont cette mauvaise tradition de s’identifier à partir des considérations raciales.

 

[2] Terme utilisé par de nombreuses nations africaines pour désigner les Français. En pulaar (Tuubaako, pl. Tuubakooɓe), wolof (Tubaab), le groupe mande (Tubaabu). On ignore l’origine du mot.

 

[3] Terme péjoratif que les Fulɓe utilisent pour désigner les Bîdhân. Le terme « propre » utilisé par lesFulɓe est  Capaato, pl. Safalɓe). Cela amusait et intriguait à la fois la foule de voir le Hammee porter une tenue identique à celle du Tuubaako.  Il faut préciser que dans la conscience collective des populations de la vallée, le Bîdhân est perçu globalement négativement. Ceci est une construction de l’histoire où les conflits et les pillages (humains pour l’esclavage et biens) occupent une place déterminante dans les relations, certes multiples, entre les populations agro-pastorales de la vallée et les tribus bîdhân.

Les Wolof désignent  les Arabes ou Arabo-berbères sous le vocable de « Naar ». Ils appellent les « Bîdhân » « Naar Gannaar » pour les distinguer des « Naar Faas » (Marocains, Faas est une wolofisation de la ville marocaine de Fès), « Naar Beyrut » (Syro-libanais).

Les Sooninko les désignent sous le vocable de « Suraaxe »

 

[4] « Vive l’indépendance. La Mauritanie est devenue indépendante. Nous sommes désormais libres ! ». En 1960, la plupart des enseignants africains de l’école primaire de Ɓoggee étaient originaires de cette ville. Certains étaient réputés pour leur anticolonialisme viscéral  mélangé de racisme anti Blanc. Ils n’hésitaient pas à vomir leur haine et leur mépris sur leurs rares collègues Français, dans l’enceinte même de l’école, devant des élèves admiratifs.

[5] Rappelons que c’est sur la proposition de Xavier Coppolani, le principal théoricien de la création coloniale de la Mauritanie, que le gouverneur général de l’A.O.F, Ernest Roume prononça, par arrêté du 10 avril 1904 ratifié en Conseil du gouvernement, "(...) la suppression du cercle de Kaédi, dont l'existence depuis l'organisation des pays Brakna n'avait plus sa raison d'être"(ANS 9G 21. Pièce 106).  Les cantons de l'ancien cercle de Kayhayɗi situés sur la rive droite qui en dépendaient géographiquement furent alors rattachés au Protectorat des Pays Maures du Bas Sénégal. En conséquence, « Les cantons [Bosséa] de la rive gauche ont fait retour au cercle de Matam dont ils dépendaient autrefois » ANS 9G 21. Pièce 106). L'annexion des seuls territoires de la rive droite du cercle de Kayhayɗi ne pouvait avoir aucune efficacité administrative si les autres territoires situés sur cette même rive et faisant partie des autres cercles du fleuve compris entre l'Atlantique et le Xaaraxooro n'étaient pas eux aussi annexés au nouveau Territoire de Mauritanie. Cette question précise fut l'objet d’une correspondance entre le gouverneur Roume et le ministre français des colonies. Le premier avait écrit que « (...) pour les mêmes raisons, il parait nécessaire de parachever cette mesure justifiée par des considérations politiques et ethniques en rattachant au territoire civil de la Mauritanie les villages des cercles de Podor et de Matam situés sur la rive droite, et le canton de Guidimaka qui, sur la même rive, dépend du cercle de Bakel »( ANS 9G 21. Pièce 106). Les territoires riverains du fleuve allaient désormais dépendre de « (…) l'unité administrative à laquelle ils appartiennent géographiquement. Ceux du nord feront partie du territoire civil de la Mauritanie, ceux du sud de la colonie du Sénégal ». Le décret du 25 février 1905 signé par le président de la République française « (...) consacre cette délimitation naturelle et détermine régulièrement les limites séparatives de la colonie et des territoires  précités » (ANS 9G 21. Pièce 106).

 

[6] Mohamed Lemine Ould Ahmed : «L’abolition de l’esclavage en Mauritanie ». Mémoire de maîtrise. Options relations Internationales. Faculté des Sciences juridiques et Economiques. Université de Dakar. 1983. 126 pages.

-Rappelons que la dernière abolition de l’esclavage en Mauritanie a été prononcée sous le régime du Colonel Ould Haydallah (1979-1984) par l’ordonnance n° 81. 234 du 2 novembre 1981.

[7] Eric j. Hobsbawm : « L’âge des Extrêmes. Histoire du court XXème siècle ». Editions Complexe. Le Monde Diplomatique, Bruxelles. 1999. 807 pages. P. 21.

 

[8][8]Les systèmes pan arabistes chauvins en Mauritanie (depuis Mokhtar Ould Daddah jusqu'à Maouya Ould Sid’Ahmed) et au Soudan (depuis Ismaël Al Azari jusqu’au tandem islamo-fasciste Al Bashir-Turabi) symbolisent cette périphérie qui cherche à détruire tout ce qui n’est pas arabe et musulman dans ces deux pays.

 

[9] « Le pouvoir de la duperie »

 

[10] En substance, « une souris qui mange petit à petit sa proie endormie et qui la rendort par un souffle frais sur la plaie à chaque fois que celle-ci se réveille après avoir senti une douleur ».

 

[11] Sall, Ibrahima Abou : « Mauritanie. Les Fulɓe Aynaaɓe : crise identitaire pan-arabiste ou stratégie de positionnement sur l’échiquier socio-politique mauritanien ». Communication au colloque «les Sociétés pastorales en Afrique sahélienne : environnement, développement et démocratie (diagnostics et perspectives) ». Paris, Karthala, 1999. 491 pages. 1ère partie (2). Pp. : 79-98

 

[12] « Le pouvoir idiot et brutal »

[13] Garnier, Geneviève : « Maures et Toucouleurs sur les deux rives du Sénégal. La mission de Victor Ballot auprès de Sidy Ely, roi des Braknas, février-juin 1884 ». BIFAN, T. XXX, série B, N°1, 1968, pp : 182-226.

-Kane, Oumar : « Les Maures et le Futa Toro au XVIIè siècle ». Cahiers d’Etudes Africaines, N° 54, Vol. XIVMCMLXXIV, 2è Cahier, Mouton & CO, 1974. pp. 234-252.

-Robinson, David Jr: Chiefs and Clerics. The history of Abdul Bokar and Futa Toro. 1853-1891 »Oxford studies of Africa Affairs, London, Clarendon Press, 1975, 239 pages.

-Sall, Ibrahima Abou : « Les relations entre les Haal pulaar’en et les Brakna : 1850-1903 ». Mémoire de maîtrise. Faculté des Lettres et Sciences humaines, Département d’Histoire. Université de Dakar. 1978. 213 pages.

Sall, Ibrahima Abou : « Mauritanie. Esclavage, de l’époque coloniale à nos jours. Enjeux économiques, politiques et culturels ». Aujourd’hui l’Afrique. Pp.: 74-76.

 

[14] Depuis quelques décennies, il a été observé une nette diminution des mariages mixtes entre WaalFuuGi d’une part, les Arabo-berbères (Bidan et H’râtîn) de l’autre. Il serait important d’en connaître les principales causes. Dans tous les cas, la question nationale doit être prise en compte dans la recherche des causes. On se sent plus en sécurité chez son soi ethnique. Le Système Bidan est en train de détruire ce que le temps du passé et la colonisation (paradoxalement) avaient construit à petits pas : la métissage biologique (mariages) et culturel (religion, musique, les habitudes alimentaires, vestimentaires, etc.). Durant les troubles de 1989, les couples mixtes WaalFuuGi-Bîdhân ont vécu des situations surréalistes. Il faut louer ici le courage des épouses bîdhâniya qui avaient lutté jusqu'à leur dernier souffle pour sauvegarder l’intégrité de leurs familles, devant les tentatives de déportation de leurs maris et pères de leurs enfants. Certaines familles étaient fondées depuis des décennies.

 

Au Rwanda et au Burundi, il existe de moins en moins de mariages entre Hutu et Tutsi. Les couples mixtes souffrent beaucoup des conflits entre ces deux entités. On se sent plus en sécurité chez son soi ethnique.

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