Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum pour la lutte contre l'impunité et l'injustice en Mauritanie.
Forum pour la lutte contre l'impunité et l'injustice en Mauritanie.
Derniers commentaires
Newsletter
3 octobre 2014

Mauritanie: plusieurs opposants seraient décédés dans la « prison- mouroir » de Walata.

sans-titre

Le Monde

Le 24 septembre 1988, page 4

Mauritanie: plusieurs opposants seraient décédés dans la  « prison- mouroir » de Walata.
Dakar

.- Plusieurs détenus negro africains- condamnés au mois d’octobre dernier de des peines de plusieurs années d’emprisonnement pour participation à un complot contre le gouvernement- serraient décédés ces jours derniers, apprend –on de diverses sources concordantes à Dakar.
Situé au sud-est du pays, la prison de Walata, véritable mouroir, selon certains, surpeuplée de l’avis général, utilise les infrastructures- jamais rénovés- d’un ancien fortin militaire français datant du début du siècle. Les conditions de détention y seraient impitoyables.
Les prisonniers seraient à peine nourris, soumis à des conditions climatiques extrêmes, notamment en cette période de pluies abondantes, et seraient aux fers l’essentiel du temps pour pallier l’insuffisance en nombre de gardiens.
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie ( FLAM, principal animateur clandestin de la lutte des Negro- Mauritaniens contre ceux qu’ils qualifient « d’oppresseurs blancs », les Beydanes arabisants actuellement au pouvoir) avaient, pour leur part, annoncé le 1er  septembre le décès de six de ces détenus. Plusieurs sources avait fait état la semaine dernière à Nouakchott  du départ d’une mission gouvernementale, dirigée par un officier supérieur de la Garde nationale pour Walata, afin d’y enquêter  sur les conditions d’incarcération des détenus.
La dénonciation des conditions de détention en Mauritanie n’est pas toujours le fait d’opposants politiques, mais parfois de Mauritaniens animés d’un sentiment humanitaire. Ainsi ce serait un nouvel arrivé dans le corps des officiers de la prison de Walata qui aurait constaté  le très mauvais état de santé de l’écrivain Tene youssouf Gueye quelques jours avant sa mort et qui aurait pris sur lui – en l’absence de toute liaison téléphonique ou radio avec la capitale- de le faire transférer à l’hôpital de Néma, à une centaine de kilomètres au sud de Walata, où l’écrivain, arrivé  tard pour être soigné, serait décédé – (AFP)    

Publicité
Commentaires
Publicité